Le Bouddhisme
Qu'est-ce que le bouddhisme ?
Le bouddhisme est l'une des grandes religions mondiales. Il comprend une multiplicité de doctrines tirées des enseignements du Bouddha historique, Siddhartha Gautama, dit Shakyamuni.
Shakyamuni vécut en Inde il y a environ 2 500 ans. Jeune prince, il fut troublé par ce qu'il perçut et nomma les Quatre souffrances : la naissance dans un monde troublé, la maladie, la vieillesse, et la mort.
Après une longue quête spirituelle, à la recherche d'un remède à ces quatre souffrances fondamentales, il s'eveilla à la nature essentielle de la vie, ou Loi.
On l'appela "Bouddha", terme sanskrit qui signifie Éveillé. Par la suite, il dispensa aux autres la vérité à laquelle il s'était éveillé, ayant recours à différents enseignements. Après sa mort ses enseignements ont été formalisés et compilés sous forme de sûtras à l'origine des divers courants du bouddhisme, tous caractérisés par l'importance accordée à la paix et à la compassion.
Siddhārtha Gautama dit Shākyamuni "sage des Śākyas" ou le Bouddha "l'Éveillé", est un chef spirituel qui vécut au VIe siècle av. J.-C. ou au Ve siècle av. J.-C.,
fondateur historique d'une communauté de moines errants qui donnera naissance au bouddhisme.
Il naquit à Lumbinî, sur la route de Kapilavastu, la capitale du clan familial, dans l'actuel Teraï népalais, de Māyādevī et Śuddhodana, souverain des Śākyas appartenant à la caste des kṣatriyas
guerriers et administrateurs, et fut actif dans les États de Kosala et Maghada au nord-est de l'Inde actuelle.
Il aurait vécu à peu près quatre-vingts ans, mais les traditions ne s'accordent pas sur les dates exactes de sa vie, que les recherches modernes tendent à situer de plus en plus tard : 623-543 av. J.-C.
selon la tradition theravada; 563-483 av. J-C. selon la majorité des spécialistes du début du XXe siècle, beaucoup au début du XXIe siècle envisageant un parinirvāṇa (mort du Bouddha)
entre 420 et 380 av. J.-C.. Tous les courants bouddhistes le considèrent comme le "bouddha pur et parfait" (samyaksambuddhā) de notre ère, qui non seulement a atteint l'éveil,
mais est capable de "mettre en branle la roue de la loi" et de propager l'enseignement bouddhiste dans le monde. Son enseignement se transmit oralement pendant trois à quatre siècles avant
d'être couché dans les textes du canon pali.
Le titre de Bouddha en sanskrit buddha, "éveillé", participe passé passif de racine sanskrite budh-, "s'éveiller" lui a été accordé plus tard par ses disciples. Il est également connu comme
un Tathāgata, "celui qui est venu/allé ainsi prêcher la bonne Loi"
Le Sūtra du Lotus est l'appellation simplifiée du Sūtra du Lotus blanc de la Loi merveilleuse, en sanskrit Saddharma-pundarīka-sūtra, en chinois Miàofǎ Liánhuā Jīng (妙法蓮華經), souvent abrégé en Fǎhuā Jīng
(法華經), en coréen Myobeop Yeonhwa Kyong, en japonais Myōhō Renge Kyō, abrégé en Hokkekyō. Sa référence dans le Taisho est vol. 9, no 262.
C'est un sûtra très populaire dans le bouddhisme mahāyāna. Il occupe une place primordiale dans des écoles mahāyānistes, c'est sur ce soutra que furent fondées les écoles Tiantai (T'ien t'aien) en Chine, Tendai et Nichiren au Japon.
Le terme mahāyāna y apparaît pour la première fois. Le soutra se présente comme une manifestation du plus haut degré d'enseignement bouddhiste, l'ekayana ou « véhicule unique », dans lequel les autres (hīnayāna, mahāyāna) sont subsumés. La notion des moyens habiles (upaya) y joue un rôle important, et une grande emphase est mise sur la dévotion qui, assure-t-il, peut sauver aussi bien que l'ascèse traditionnelle, en particulier durant la période de déclin du bouddhisme.
Le Soutra du Lotus se présente comme un enseignement prodigué par le Bouddha à la fin de sa vie terrestre, au mont des Vautours (ou Pic de l'Aigle) où furent donnés selon la tradition chinoise tous les enseignements mahāyāna. Ces enseignements, trop difficiles pour les gens de l'époque, devaient être révélés plus tard. C'est ainsi que le Soutra du Lotus aurait été conservé dans le monde des Nâgas jusqu'à l'époque du quatrième concile. Selon la pensée mahāyāna, l'enseignement provient du bouddha éternel dont le Bouddha historique est la manifestation (nirmanakaya ou sambhogakaya).
Nichiren Daishōnin, Nichiren Shōnin, ou tout simplement, Nichiren était un moine bouddhiste japonais du XIIIe siècle, fondateur du Bouddhisme de Nichiren,
appelé parfois Hokke Shū. Les écoles principales de la branche sont la Nichiren Shū, la Nichiren Shōshū et de nombreux mouvements bouddhistes laïcs comme la Sōka Gakkai,
le Risshō Kōsei Kai ou le bouddhisme Reiyukai.
Les membres de la Nichiren Shōshū et de la Sōka Gakkai donnent le titre de Bouddha originel à Nichiren. La Nichiren Shū, quant à elle, considère le Bouddha Shākyamuni comme le
Bouddha originel et éternel, et Nichiren comme la réincarnation du Bodhisattva Jogyo qui, selon les écrits, doit propager le Sūtra du Lotus lors de la période de Mappō.
Cette différence subtile a un effet significatif sur l'accent mis à l'enseignement. En effet, tandis que la Nichiren Shōshū et la Sōka Gakkai préfèrent étudier les enseignements de Nichiren
appelés gōshōs, la Nichiren Shū estime, elle, que tous les gōshōs ne sont pas de même valeurs, certains selon elle n'étant pas authentiques et que le Sūtra du Lotus doit donc être l'objet principal d'étude.
Le nom de naissance de Nichiren était Zen-nichi-maro. Lorsqu'il entreprit ces études bouddhiques, on le nomma Yaku-o-maro. Plus tard, quand il prononça ses vœux et passa dans les ordres,
il fut nommé Zeshō-bō Renchō. Enfin, il prit le nom de Nichiren le jour où il créa sa propre école. Nichiren signifie littéralement Soleil-Lotus : nichi signifie soleil et ren, contraction
du mot renge, veut dire lotus.
Nichiren fut en son temps un personnage très controversé qui a échappé plusieurs fois à la mort. La raison est qu'il était très virulent envers les autres écoles bouddhiques (en particulier Zen,
Nembutsu, Shingon et Ritsu) s'attirant ainsi une forte hostilité des moines et des autorités.